Une analyse de la FAO sur l'utilisation de l'eau dans 93 pays en développement parvient à des conclusions relativement encourageantes. On peut donc s’attendre à ce que la sociologie positiviste et la sociologie marxiste donnent une importance bien plus grande à la société, et à la division des sciences ou du travail, que tout autre modèle philosophique. La société des sociologues ici n’est pas tout. L’ordre platonicien, faisant du philosophe-roi une quasi théocratie, peut être pensé comme un idéal, mais le fait de chercher à le réaliser empiriquement à l’époque de Platon pose la question du passage d’une raison qui pense l’idéal à une raison qui prétend se substituer à Dieu dans l’existence. L'accès à l'eau et aux autres ressources agricoles serait équitable, dans un contexte économique loyal offrant des opportunités à tous. On n’aurait pas pu tout annoncer après le comité de concertation ? N’est-ce pas l’attitude d’un individu qui est rationnelle, ou son discours qui est rationnel, tandis qu’une société serait un fait qui existe : demande-t-on si un nuage est rationnel ? Au niveau de la consommation individuelle, les politiques encourageant la consommation d'aliments dont la production nécessite moins d'eau - par exemple, blé plutôt que riz, volailles plutôt que boeuf - pourraient améliorer nettement l'efficacité de l'eau. Il y a plusieurs manières de récolter l'eau de pluie: Les cultures irriguées ont été une source de production vivrière extrêmement importante ces dernières décennies. Rationalité: schéma de pensée qui consiste à raisonner et à calculer afin d’atteindre le mieux possible un objectif compte tenu des moyens disponibles. La société peut donc être plus ou moins rationnelle selon son degré de développement scientifique et son degré de rationalisation dans l’organisation du travail. Rationnel, raisonnable, société, individu, Les formes élémentaires de la vie religieuse, page 59 dans cette édition électronique, lire ici Gilbert Hottois, sur Simondon, rendez-vous page 19. L’argument est cependant surprenant en ce qu’il semble négliger que la métaphysique ait pu proposer d’autres modèles entre temps. Il est par ailleurs de la plus grande importance que les hommes et les femmes aient un voix dans les décisions qui les concernent, notamment en ce qui concerne l'affectation et la gestion de l'eau. Cela suppose qu’une société puisse être irrationnelle, ou plus ou moins rationnelle, parce qu’elle satisferait plus ou moins un examen animé par des attentes et des normes posées par la raison: normes politiques, morales, normes de vérité, ou constat d’efficacité. ( Déconnexion /  La question reste insuffisamment élucidée de savoir ce qu’est la raison, ainsi que celle du rapport entre raison, société et individu. Dans les zones sèches, la récolte de l'eau de pluie peut à la fois réduire les risques et accroître les rendements. Très récemment, au début de ce mois de juillet 1993, des décisions ministérielles, soucieuses de revenir à des répartitions anciennes, ont remis en cause les équilibres nouveaux que tentaient d'instaurer les IUFM. Le fait d’avoir rationalisé les techniques de production et de gestion des ressources humaines ne nous met pas à l’abri de la froideur de la « cage de fer » dont parle Weber à la fin de son éthique protestante  ici page 141: Le puritain voulait être un homme besogneux…), ni de la loi d’airain des salaires dont parle Marx dans le Capital. La pensée philosophique, la création artistique, l’invention scientifique, réclament une solitude du créateur ou de l’inventeur qui est difficilement compréhensible dans l’hypothèse où c’est la société, par une conscience collective, qui pense tout cela. Pour plus d'information sur l'eau dans l'agriculture, voir notre. On peut dire que les sociétés du vingtième siècle n’ont pas été raisonnables dans leur relation guerrière parfaitement traumatisante, et l’on peut constater que rien n’a été réussi qui nous mette clairement à l’abri de récidives dans ce domaine, comme le serait par exemple une troisième guerre, mondiale inéluctablement au vu de notre équipement technologique actuel, et terrifiante pour les mêmes raisons. Cette ouverture advient aux hommes, aux individus humains en tant que parties de sociétés humaines, et pas aux individus animaux en tant que parties de sociétés animales. Pour vous repérer, le plan est tripartite : I)Quel est au juste le lien entre raison et société ? Cette idée existe déjà chez Comte qui juge que la religion et la métaphysique sont des éléments irrationnels dans les sociétés actuelles, même s’ils ont eu leur rationalité en leur temps, à l’époque où ils étaient un facteur de progrès. Rendre un salut, se venger ou préparer sa défense en prévision d'une agression constituent donc des activités sociales. De même chez Kant, l’insociable sociabilité, qui est la tension affective entre la tendance à se regrouper et la tendance à se séparer, montre une aptitude à la séparation que la société ne parvient jamais à supprimer, et qui rend toujours inquiétant, ambigu, l’individu humain. Le problème du salariat traité par Robert Castel dans ses métamorphoses de la question sociale n’a été résolu ni par le paternalisme des patrons chrétiens, ni par le projet collectiviste de révolution communiste, mais par une technique de gestion assez simple qui a été l’assurance obligatoire imposée à tous, qui est donc à mi-chemin entre le politique, le social, la technique administrative et l’économie. L’art pictural actuel d’un Pawel Kuczynski  (ici onzième illustration) montre entre autres un prie-Dieu posé devant un distributeur de billets, mêlant l’idolâtrie de la technique à celle du profit. Nous en venons donc à la question politique : la raison ne peut être une simple organisation technique et scientifique, elle doit assumer raisonnablement le gouvernement des sociétés. La question de la démesure, ainsi que celle de la raison, pose bien la question de l’individu. ( Déconnexion /  Ce que critiquent donc Nietzsche, Heidegger, Foucault, ainsi qu’un grand nombre d’oeuvres d’art, n’est donc pas la véritable raison, mais l’entendement réduit à ses fonctions instrumentales et qui se prendrait pour la raison, ce qui ferait de la technique non plus une expression de l’intelligence mais une idolâtrie absurde et aporétique. Concernant l’idéal d’un monde rationnel a maxima, en lien avec un horizon philosophique métaphysique, Heidegger y voit le signe de la pensée calculante, Nietzsche la volonté de puissance des faibles, Foucault une entreprise de surveillance et de domination de tout ce qui dévie du système. Mais existe-t-il une société rationnelle ? Ce processus de progrès étant indéfiniment perfectible dans le positivisme de Comte ou de Durkheim, la société n’est jamais totalement rationnelle, mais il suffit qu’elle progresse pour être rationnelle dans son évolution. La société doit être organisée de manière à ce que la nourriture et l'eau soient accessibles à tous, même aux plus faibles. Durkheim a raison de dire que la société incite l’individu à se hisser au-dessus de lui-même, dans un enthousiasme stimulant, qui donne au raisonnement des énergies précieuses et l’occasion de persévérer dans une durée longue, qui requiert un apprentissage social à la concentration et à la persévérance, dans la capacité aussi à différer la satisfaction de ses désirs. Ces différentes approches de la question de savoir si c’est la société qui engendre la raison ou si c’est la raison qui génère la société reçoivent donc ici des réponses assez différentes, en réalité assez subtiles. Si l’on a compris que la raison contient la compréhension de la différence ontologique comprise comme différence entre l’essence et l’existence, qui n’est pas une simple différence particulière, on peut en déduire qu’une société rationnelle est une chose bien inquiétante à laquelle on ne peut que préférer une société raisonnable. Ainsi, construire une démarche marketing doit se faire de manière rationnelle, en prenant en considération l’environnement dans lequel on évolue, mais aussi les «insights» clients. L’esprit d’une langue comme celui d’une société n’est pas une somme d’individualités, pas plus qu’une cellule, vivante, n’est une simple addition de molécules, ou une droite, étendue, une addition de points, sans étendue. Même l'irrigation à faible apport d'intrants est plus productive que l'agriculture pluviale à forte consommation d'intrants. Il s’agit donc de critiquer cette raison folle qui, en l’homme, se prendrait pour Dieu, mais justement cette raison folle n’est pas la raison. Il est manifestement nécessaire de chercher à porter un jugement raisonné ainsi qu’à penser les articulations du monde dans lequel on vit si l’on veut s’orienter de façon libre et éclairée, ce qui constitue un appel à être rationnel, mais on peut aussi s’inquiéter des formes violentes et destructrices qu’ont pu prendre historiquement certaines initiatives se réclamant de la raison ou du sens de l’histoire. Car il y a une différence entre constater un monde en le recouvrant d’explications cohérentes après coup, et être capable de générer ce monde et de rendre compte de la richesse et des contrastes qu’il offre à expérimenter. « Mais quoi ? Il faut avouer que le modèle occidental, construit sur le progrès des sciences, la rationalisation de la production, du marketing et des diverses techniques de vente puis de coaching, a fait l’objet de critiques sévères et nombreuses. Le rôle du travail et l’apport des techniques est tout aussi considérable, d’ailleurs l’agriculture, l’écriture, l’imprimerie, sont des techniques qui ont révolutionné dans des proportions considérables la condition humaine, et qu’aucune réflexion ne pourrait remplacer. Mais l’une des idées, c’est que la connaissance rend libre. Leibniz se garde bien d’une telle démesure, ainsi que Descartes, Platon ou Aristote, en quoi ils échappent à l’onto-théo-logie dont parle Heidegger, et qui serait effectivement une idole. (Page 393, sinon au moins page 417) Se demandant de quoi est faite la raison, Durkheim remarque qu’elle est impersonnelle et dépasse les individus, comme les mots utilisés par un groupe social, dans une langue, formée de concepts. La prochaine édition du salon de la construction et rénovation Batibouw, qui aura lieu de fin février à début mars 2021, sera organisée de manière virtuelle en raison de la crise sanitaire, ont indiqué mardi les organisateurs. Max Weber envisage la sociologie comme une science qui tente d'interpréter les activités socialeset d'en expliquer le déroulement. Seule la distinction entre l’essence et l’existence permet de penser la nécessité et le hasard. Ne peut-on, en croyant vouloir quelque chose de positif et de meilleur, n’être que dans la volonté de détruire et de nier tout ce qui est, comme le dit Hegel à propos de la terreur, qu’il rattache (dans le magnifique §5 des Principes de la philosophie du droit page 59 dans cette édition électronique) aux abstractions de la belle âme de Rousseau ou Kant ? Le temps est-il venu de sauver la mer d'Aral? Nous avons agi de manière rationnelle, responsable et logique. Au niveau local, une meilleur gestion de l'irrigation permettrait d'améliorer l'efficacité: le meilleur moyen serait de donner à ceux qui utilisent l'eau d'irrigation la possibilité de planifier et de gérer leurs propres approvisionnements, au moins au niveau local. Cette irrationalité entraîne la nécessité d’une transformation par l’homme de cette situation. Cette civilisation qui a produit des performances admirables, jusqu’à transporter des hommes sur la lune, domestiquer des forces nucléaires gigantesques, greffer des cœurs, des mains, maîtriser l’image pour des effets démiurgiques, rendre possible une communication instantanée entre tous les points de la planète par un réseau de satellites dont nos ancêtres n’avaient même pas idée, cette civilisation a aussi à son actif des guerres mondiales d’une efficacité sans précédent. N’assistons-nous pas là à un glissement du raisonnable au rationnel qui contiendrait un certain danger en termes d’équilibre ? Un seul homme parfois, Winston Churchill par exemple lors de la seconde guerre mondiale, devient le roc sur lequel s’appuie la nation alors que d’autres individus n’ont pas la ressource pour être un tel roc, et que la société entière menace de vaciller. Penser une telle idée, l’idée d’une société rationnelle, implique qu’on rejette ce qui n’est pas rationnel : la folie, l’ignorance, l’inertie, comme autant d’obstacles à surmonter, d’aliénations à éradiquer. De même la contradiction de l’esclavage, où un nombre important d’individus sont traités simultanément comme des choses privées de tout droit, réduites à leur utilité instrumentale, et comme des libertés par la qualité des prestations qu’ils sont capables de fournir et l’intelligence avec laquelle ils comprennent les ordres qu’on leur donne, est amenée à disparaître par un progrès qui est bien un progrès de la raison, puisque ce sont des contradictions qui sont surmontées. Descartes, Kant, Bergson, Lévi-Strauss, fort différents, introduisent des nuances concernant la possibilité de penser la totalité de l’individu et de sa rationalité à partir du fait social et collectif. Même si l’on ne peut valoriser le dolorisme tant critiqué par Michel Serres entre autres, ceux qui ont le goût de l’effort ne l’ont-ils pas puisé dans des souffrances que leurs efforts visent à surmonter, qu’il s’agisse de Baudelaire, de Nietzsche, de Tartaglia ou de Serres lui-même qui se raconte comme gaucher contrarié ? 1. Le pouvoir décisionnel doit être délégué au niveau le plus bas possible et les individus doivent avoir accès aux informations nécessaires pour prendre de telles décisions. Chaque génération a le devoir de préserver le patrimoine naturel et agricole pour celle qui lui succédera, de sorte que la production d'aujourd'hui ne réduise pas la capacité des futures générations à produire ce qui est nécessaire à la vie. L’effondrement de la foi en de vastes systèmes permet justement à des individualités d’émerger et de prendre des pouvoirs démesurés. Pendant la période 1996-2030, les prélèvements en eau d'irrigation dans ces pays ne devraient croître que de 14 pour cent, passant de 1,840 km 3 /an aujourd'hui à 2,060 km3/en 2030. Ce qui est rationnel à un moment, dans cette conception où le progrès est la norme de la raison, ne l’est plus à un autre, devenant un frein social, un facteur régressif, contraire au progrès de la raison et de l’organisation efficace. Une difficulté importante se dégage ici : l’idéal d’éducation d’une population est un luxe qui coût fort cher et qu’une société aristocratique platonicienne ne peut financer. Une différence particulière arrive aux hommes et pas aux girafes par exemple, différence par laquelle un animal sort soudain de l’animalité pour accéder à une forme radicale de distanciation. Est-il vraisemblable de penser que les dictateurs du vingtième siècle seraient inconsciemment trop nourris de métaphysique, qu’ils auraient abusé de Leibniz, d’Aristote, de Thomas d’Aquin ou de Hegel et que c’est cela qui aurait facilité la démesure de leurs entreprises ? Face aux chars, au napalm, au NBC, (Nucléaire, Bactériologique, Chimique), à l’époque du NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique et sciences Cognitives), face à la bombe H, aux camps de concentration et aux systèmes totalitaires, dont l’efficacité rationnelle et calculée fait frémir, que peuvent la pacifique résolution et les armes spirituelles d’un Gandhi, d’un Luther King, ou d’un Mandela ? À propos de Dauvister La société Dauvister, créée en 2007, est leader sur le marché francophone de l'installation de technologies d'utilisation rationnelle de l'énergie, et notamment en ce qui concerne les systèmes de chauffage et d'électricité photovoltaïque. Chez Descartes, c’est l’infini divin qui, comme chez Spinoza, retrouve quelque chose de l’idée d’un infini qui serait l’illumination mettant tellement à distance du fini qu’il réussirait à l’éclairer au sens de cette lumière qu’est la conscience, le fait de réaliser qu’il ne peut exister qu’une seule réalité, que cette réalité soit l’affirmation d’un seul monde, de plusieurs mondes, d’une infinité de mondes, car s’il existe une infinité de mondes alors la réalité est cette infinité de mondes et la croyance qu’il n’existe qu’un seul monde ne serait pas la réalité. Il ne suffit pas de comprendre qu’il doit exister des raisons particulières qui font qu’un homme pense l’universel alors qu’une roche, une fraise, un chat en sont incapables, pour prouver que la pensée de l’universel s’explique toute entière seulement par des raisons particulières comme le sous-entendent le plus souvent les matérialismes et les positivismes. Même Halbwachs, qui a bien vu qu’il y a bien une mémoire collective et une sorte de conscience collective, ce qui est incontestable, ne peut cependant aller jusqu’à penser une conscience et une mémoire collectives au sens immédiat telles que peut les éprouver un individu organiquement individué. De manière globale, la Société civile peut se définir à travers deux façades: ... La condition pour qu’une société civile organisée existe, est la garantie de libertés individuelles et collectives aux individus (le droit de se réunir et le droit de s’associer, par exemple). Peut-il seulement en exister une ? Les différentes concepts d’un groupe sont polis et façonnés au contact du réel et la cohérence de leur agencement est plus solide que les élaborations d’un individu borné à sa seule expérience parce qu’elle doit refléter une expérience collective qui s’accorde à des contraintes collectives. 3L’ambition de l’auteur est considérable : dégager des “principes de justice” pour une “société bien organisée”, qui fassent l’objet de l’assentiment unanime des individus rationnels. Les ruraux, hommes et femmes, participeraient à une amélioration générale des niveaux de vie dont les dividendes se retrouveraient dans la qualité de la vie, la santé et les loisirs. Ce positivisme a des points communs avec la pensée historique de Hegel et de Marx qui envisagent aussi que la société a une histoire rationnelle qui progresse en surmontant des contradictions. La société réelle n’est pas la société des sociologues car la société des sociologues s’en tient à des constats et ignore la dimension métaphysique sans laquelle une science ne peut se penser science. La raison est donc à la fois antérieure à la société, comme raison abstraite, et postérieure à elle comme raison achevée. Aujourd’hui, le consensus scientifique est sans appel : la durabilité de notre environnement est en péril, principalement à cause de l’activité humaine . Par essence, on peut raisonner et voir que quelque soit le nombre de fois où un dé tombe sur la même face, cette régularité peut recevoir les deux explications. Les politiques, les institutions et les lois peuvent être conçues afin d'accroître la productivité de l'eau à de nombreux niveaux. Le raisonnable en effet par sa raison pense la différence entre l’essence et l’existence et se garde bien, par une performance du rationnel, de vouloir englober le réel dans un raisonnement maîtrisé qui laisserait hors de lui cet événement qu’est l’ouverture à la différence entre essence et existence. On voit mal ce qui, dans une telle pensée, s’expliquerait par la seule sociologie. Est-ce vraiment, comme le pensent Heidegger, Nietzsche et Foucault, la raison entendue a maxima, dans son sens métaphysique le plus élevé, qui est la source des horreurs du vingtième siècle, ou au contraire, l’incapacité de soutenir la pensée de la raison a maxima, laissant les sociétés dans une rationalité a minima qui n’est qu’une caricature de rationalité, réduisant la raison à la seule rationalité scientifique, technique et instrumentale ? Il faut être naïf pour croire qu’il existe un ordre objectif garant de lui-même alors qu’il pourrait n’être qu’un immense concours de circonstances, seule une pensée métaphysique peut dire à quelles conditions un ordre réellement stable est possible. Cette résistance vient de l’expérience incontestable de l’aptitude qu’a l’individu de se couper, de se séparer, du lien social, pour le fuir, l’esquiver, ou pour vouloir s’en extraire dans l’intention de le dominer, mais aussi de s’en extraire dans l’intention d’entrer avec une réalité tout autre, soit par ce qu’on estimera être un désir fantasque, soit par ce qu’on estimera être un désir marqué par l’infini, le tout autre, un authentique désir d’altérité, irréductible à un désir de fusion qui serait la nostalgie d’une plénitude perdue au sens freudien d’un régression vers la vie intra-utérine. N’y a-t-il pas quelque chose de prétentieux dans la prétention à porter son regard sur toute une société et à en évaluer superbement le caractère rationnel ? A défaut de tout le monde, beaucoup se réclament de la raison, mais s’entendent-ils vraiment lorsqu’il s’agit de définir précisément le programme qu’inclut cet appel ou cette référence à la raison ? La contradiction première qu’il s’agit de surmonter est donc antérieure à la société, ainsi qu’au monde matériel lui-même, et est la raison qui justifie tout ce qui va suivre. : Manière d’organiser et d’exercer le pouvoir dans une société organisée ou de mener des relations avec les autres états. Par contre, chez Comte et Marx, il semble que la raison soit bien le produit de la société. La nécessité de cette différence particulière amène les positivistes et les matérialiste atomistes à penser qu’il suffit d’une différence particulière pour expliquer la raison et qu’il serait irrationnel de la comprendre autrement. On peut se demander comment des individus qui ne sont que particuliers peuvent former une totalité qui dépasse la somme de ses parties, tout comme il est difficile de comprendre comment des molécules, qui ne sont pas vivantes, peuvent par leur simple agencement former des êtres vivants aptes à éprouver des qualia. Mais imposer un système de normes ou de pratiques qui écarte certains comportements au titre de la contradiction, de la folie ou du non sens n’est-il pas une violence qui finalement montre une irrationalité derrière une façade de rationalité ? Les molécules ne sont pas vivantes, la cellule l’est. Ils ne retiennent que la différence, particulière, sans s’intéresser à l’identité totale, qu’ils jugent à tort nébuleuse, subjective, fantasque, bref, cela résume tout, métaphysique. Après qu’Auguste Comte ait évacué la catégorie de l’universel, trop métaphysique,  au profit des lois générales, la catégorie de l’universel est quand même revenue dans le positivisme et le structuralisme, mais au sens affaibli d’un universel de constat, borné à des observations empiriques et vidé de toute connotation métaphysique. On peut penser qu’une société rationnelle est une société qui parviendrait à supprimer les guerres ou les suicides, mais dans sa méthode de constat, Durkheim ne propose pas une rationalité normative qui jugerait selon les catégories du bien et du mal ou du juste et de l’injuste.