Il appartient au Haut conseil (le conseil du roi) de s’assurer que le développement économique et humain de la société est bien en harmonie avec la préservation de l’environnement naturel. Le mouvement de Maurras, de par la foi chrétienne partagée par ses membres et selon des considérations sociales et politiques, voit en l'Église catholique, apostolique et romaine l'instigateur de l'équilibre politique français et l'assurance d'un corps social français en bonne santé. Dans ce cadre, il réclamait les garanties les plus concrètes pour contraindre l'Allemagne à respecter les traités qui avaient clôturé la Grande Guerre, quitte, en échange, « à se concilier les Allemands aux dépens des nouvelles nationalités nées sur ses frontières orientales »[A 26]. Le Centre Royaliste d'Action française maintient cependant le cap. C'est avec une conviction raisonnée que l'Action française, animée d'un esprit social hérité des enseignements catholiques, ouvrier du fait de ses positions contrerévolutionnaires[k] et prolétaire[l], expose à partir de 1908 « la nécessité d'incorporer le prolétariat à la société, de donner aux ouvriers de la grande industrie des garanties sérieuses qui fissent partie du statut national. Siège du mouvement 10, rue Croix-des-Petits-Champs 75001 Paris ». Dans le vocabulaire de l'Action française, le nationalisme intégral a toujours désigné le nationalisme qui conclut à la monarchie. Elle est ensuite présidée par Georges Gaudy. Le plus connu de ces cercles est le Cercle de Flore, cercle littéraire parisien public qui fait intervenir toute l’intelligentsia des écrivains conservateur pour parler de leur dernier livre. La génération Maurras tire alors un trait sur les anciennes divisions royalistes et forge un appareil militant inspiré en efficacité et en intensité de ceux des mouvances trotskistes[248],[249][source insuffisante]. Le second numéro, auquel commence la pagination, paraît le 1er août 1899. Suivent des manifestations nationalistes dont la plupart sont scandées par des « À bas les Juifs ! Informations et situation de l'association La restauration nationale centre de propagande royaliste et d'action francaise Activités politiques dans la ville de Paris. C'est avant tout par la primauté que le nazisme accordait à la race et à l'État qu'il était incompatible avec le corpus théorique de l'Action française, hostile à l'étatisme et mal à l'aise à l'idée d'une nation fondée sur une identité raciale biologique commune[A 31]. Ce laboratoire idéologique de la réaction, hélas non dénué de talent, qui poursuit son travail de subversion[272]. Durant la Grande Guerre, la ligue monarchiste réaffirme déplorer « de voir les Juifs gouverner la France » mais honore des juifs tués au front, au nom de l'Union sacrée[37]. Charles Maurras poursuit par ailleurs une œuvre littéraire néoclassique, écrivant ainsi Le Chemin du paradis en 1894 et Anthinéa en 1901. Ne s'intéressant pas, au fond, à la question effective de l'innocence ou de la culpabilité de Dreyfus, qui devait selon lui être sacrifié à l'intérêt national[D 1],[f], il généralise le cas Dreyfus en dénonçant ses défenseurs[D 1]. En disciple d’Auguste Comte, Maurras entend que « le pouvoir spirituel » soit le dénominateur commun à partir duquel la société pourra se reconstruire et définit le royalisme comme « une union nationale supérieure à toute division de partis » et accueillante aux « libertins de gauche », comme aux catholiques de droite. L'historien français Jean Touchard, dans l'article de l’Encyclopædia Universalis qu'il consacre à l'Action française, attribue trois raisons à l'influence du mouvement royaliste sur l'opinion publique : La doctrine de l'Action française attire alors une partie des élites catholiques[11], mais aussi une partie de la jeunesse française de droite[F 2], en particulier dans le « Quartier latin » à Paris[57] comme en témoigne le contingent important de sympathies que fournit l'École nationale des chartes avant et après la Première Guerre mondiale[A 13], de même que l'Institut catholique, les facultés de droit de la capitale et plus modérément celles de médecine et de pharmacie, les Beaux-Arts et la « Khâgne » du lycée Louis-le-Grand sous l'impulsion de André Bellessort[58]. Bien qu'affaibli, il collabore sous le pseudonyme d'Octave Martin à Aspects de la France, journal fondé par des maurrassiens en 1947, qui prend la suite de L'Action française. Le 10 août 1951, Charles Maurras est transféré à l’hôtel-Dieu de Troyes. Centre de documentation juive contemporaine. Un peu plus tard, le 25 septembre 1938, il assenait dans l'Action française : « l'affaire actuelle de la Tchécoslovaquie ne nous regarde en rien, ne nous intéresse en rien », « ce “néo-pacifisme” d’extrême-droite est tactique et conjoncturel », alors que le pacifisme de gauche est « idéologique et structurel » ». Le milliardaire François Coty donna 2 millions de francs à l'Action française entre 1924 et 1928[A 7]. […] Mais marcher avant que l'on ait marché sur nous, [c'était] une autre affaire… »[A 55] Pour lui, ni la Pologne, ni les « principes anglais » ne justifiaient que l'on fonce tête baissée au combat[A 55] : la France devait persister dans la recherche de la voie étroite qui préserverait — pour elle — la paix[A 62]. Action française - Centre Royaliste d'Action française. Le mouvement « combattit à l'avant garde d'une offensive concertée en vue de dégager la France » de ses devoirs vis-à-vis de Prague[A 57], titrant le 27 septembre de toute la largeur de sa Une : « À bas la guerre ! Les élections législatives de 1914 ont pour thème « la folie des armements ». Voir la page de discussion pour plus de détails. Depuis le mouvement fait parler de lui à de nombreuses reprises, faits dénoncés par Edwy Plenel, le directeur de Mediapart : « L’Action française. ». Nombre de catholiques se sentent en effet comme dépossédés de leur citoyenneté et l'AF est là pour rétablir leurs droits sur la nation. C'est le cas du cercle Charles Maurras qui réunit la section étudiante parisienne. Moscou est bien moins dangereux, « travaille à créer pour cette gloire de primate, un cercle de respect béant et d’inhibition ahurie à l’égard du dictateur walkyrien », « Ce ne peut être en vain que la France a été pendant des siècles la civilisatrice et l’institutrice du monde. En 1998, Hilaire de Crémiers, alors délégué national, en désaccord avec Pierre Pujo, fait scission et obtient devant les tribunaux le droit de conserver l'appellation Restauration nationale. L'AF fait l'objet de menaces de mort régulières pour son action politique. Depuis la mort du comte de Chambord en 1883, le sentiment royaliste était frappé à mort. Logotype de la Ligue d'Action française de 1936 à 1955. ». Après la défaite de 1940, Charles Maurras rallie la Révolution nationale du maréchal Pétain. Mathias Bernard, « Les violences du 6 février 1934 vues par les droites françaises », dans Philippe Bourdin, « Chiappe, Jean (1878-1940) », dans Gisèle et. Si l'on entend par là cet antisémitisme de peau qui aboutit au pogrom et qui refuse de considérer dans le Juif une créature humaine pétrie de bien et de mal, dans laquelle le bien peut dominer. L'historienne Carole Reynaud-Paligot note que le chef de l'Action française souhaite établir une distinction entre « l'antisémitisme allemand dont il expliquait la « tradition de brutalité » par les fondements biologiques de la notion de race, par l'idéologie de la race pure et un antisémitisme français à qui il déniait son caractère raciste en raison de son absence de fondements biologiques[45]. Face aux périls qui menacent la France, la solution royale. Comme le souligne Eugen Weber, le peu d'impact de Maurras sur ses fidèles à ce propos s'explique par l'impasse idéologique dans laquelle il se trouva jusqu'à la fin. Il est apparu que la minorité juive « autochtone », profondément patriote, fait preuve d'une sensibilité, voire d'une porosité sans équivalent à l'égard des thématiques du nationalisme intégral et de l'AF. Ils publient le journal Aspects de la France, reprenant les initiales du quotidien L'Action française. L'Action française (abrégée en AF) est une école de pensée et un mouvement politique nationaliste et royaliste d'extrême droite[2], soutien de la maison d'Orléans, qui s’est principalement développé dans la première moitié du XXe siècle en France. », Laurent Joly observe que « durant l'entre-deux-guerres, la prose maurrassienne a habitué les lecteurs de L'Action française à un antisémitisme d’autant plus légitimé qu'il se présentait sous des dehors rationnels, avec ses exceptions pour les « Juifs bien nés » et ses considérants politiques. Prince chré­tien et immigration-islamisation, Pôle idéo­lo­gique des « valeurs républicaines », Trump, John­son, Neta­nya­hou (et même Erdo­gan)… Tous ont sou­hai­té un “joyeux Noël”, sauf… Macron, L’insolite silence de l’Elysée face aux inac­cep­tables « exi­gences » algériennes, Ciné­ma : Adieu les cons, d’Albert Dupontel, Isla­misme et Répu­blique, les deux enne­mis de la France, L’abbaye de Pon­ti­gny livrée par le PS à la gou­ja­te­rie fri­quée du dit « art contemporain ». Ces trois options, théorisées dans les pages de L'Action française durant près de trois décennies, sont celles qui, dès l'été 1940, retiendront l'attention du gouvernement de Vichy[48]. Paradoxalement, c'est l'effet inverse qui se produit dans le Languedoc méditerranéen : entre 1912 et 1914, une section de commis, une autre d'employés de commerce et un groupement de cheminots d'Action française se développent. On peut bien les brûler toutes, ce n'est pas notre affaire », « Espérons que personne ne prendra cela comme un prétexte pour nous inonder de juifs au moment où les derniers arrivés sont un péril mortel pour la France. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Logotype du Centre Royaliste d'Action française - Restauration nationale depuis 2019. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Cette tradition des banquets médicaux a été revivifiée en 1963[69]. Pendant une vingtaine d'années, l'Action française dénonça le national-socialisme à la fois comme menace géopolitique pour la sécurité de la France avec en particulier les articles de Charles Maurras et Jacques Bainville, et comme idéologie spécifique (critique par Maurras du racisme, de l'eugénisme, du totalitarisme, de l'antichristianisme, de l'antifédéralisme etc.). », « Cinq-cent mille jeunes Français couchés froids et sanglants sur leur terre mal défendue. Puis, le gouvernement retourne aux mains des radicaux et des socialistes qui, malgré l’assassinat de Gaston Calmette, protestent contre la loi des Trois ans. Le 21 mars 1952[243], bénéficiant d'une grâce médicale accordée par le président de la République Vincent Auriol[243], grâce réclamée maintes fois par l'écrivain Henry Bordeaux auprès du président par divers courriers, Charles Maurras est transféré à la clinique Saint-Grégoire de Saint-Symphorien-lès-Tours où il meurt le 16 novembre 1952, après avoir reçu les derniers sacrements. D'importants succès électoraux seront notamment obtenus dans la fac du Mans où les scores de 25 % feront du RU le premier syndicat étudiant du campus manceau[248]. », Michel Leymarie (éditeur), Jacques Prévotat (éditeur), Jean Vavasseur-Desperriers, André Encrevé, Olivier Forcade, Laurent Joly, Gilles. »[87] Il témoignera plus tard, devant la Cour de justice du Rhône, de l'œuvre accomplie par l'Action française : « Maurice Pujo imprima à ses Camelots du roi, à ses Étudiants d'Action Française, aux fonctionnaires d'élite de nos ligues, ce magnifique esprit national, civique, militaire, qui fit reflamber dans la nouvelle jeunesse une âme de patriotisme combattif et pur. Cette révolution a pour conséquences l’annexion en 1908 de la Bosnie-Herzégovine occupée depuis 1878, par l'empereur d'Autriche, roi de Hongrie, l’agitation des nationalismes orientaux ainsi que la subversion de l’Orient, facteurs non négligeables des tensions qui règnent alors en Europe. De fait, héritière des idées de Charles Maurras, l'Action française reste antiparlementaire. De son côté, le journal, autour de Maurras dénonce violemment la Résistance intérieure et la France libre, avant de cesser de paraître en août 1944. En février 1906, l'Action française fonde son Institut afin, dit-elle, « de redresser les intelligences qu'ont égarées la littérature et la philosophie du dix-neuvième siècle, la presse, le haut enseignement de l'Université républicaine ». L'ouvrage Les morts de l'Action Française, guerre de 1914-1918 en cite 2640 noms. Dorénavant, le mouvement dispose de troupes préparées à l'agitation et au coup de poing. Mais l'antisémitisme et la xénophobie de l'Action française ne signifient pas son adhésion à la doctrine nazie. La condamnation du Sillon par Rome en 1910[28] augmente d'autant plus l'intérêt des catholiques pour l'Action française. Mais en 1939, il est revenu à 45 000 exemplaires. Le 13 septembre 1939, son « confrère et ami » Morton Fullerton correspondant du, « Les dix dernières années ont marqué plus d’une liaison utile entre les Britanniques et nous. Ce groupe de réflexion n'est alors qu'un rassemblement d’intellectuels patriotes sans préjugés politiques, et cela notamment sur la forme du régime, décidés à rechercher les conditions d'un rassemblement national[16]. Les Camelots du roi sont aussi présents chez quelques étudiants et lycéens. En 2013, L'AF entretient des relations de grande proximité avec le Printemps français. 79 Un Royaliste. La Paix » criait l'Action française du 30 septembre », « Maurras ne voulait plus rien avoir de commun avec ses anciens amis ou anciens disciples qui s'en allaient sur cette pente glissante », Eugen Weber mentionne la présence d'« amis » dans des postes qu'il qualifie de « secondaires », comme dans les services de la censure et de l'information, l'Instruction publique, la, « un grand nombre des chefs de la Résistance dans le Sud-Est », « Ici encore, le Tribunal était exceptionnel et loin de raffiner sur le légalisme ; ici également, la culpabilité se présupposait, la condamnation était une conclusion atteinte d'avance ; ici également, des documents importants furent écartés ; jusqu'à l'accusation d'intelligence avec l'ennemi qui était la même et, juridiquement, aussi peu fondé. », « [Elle a] rajeuni un royalisme déclinant, renouvelé sa doctrine, doté d'un système de pensée la passion nationaliste et tenté une synthèse originale de leurs apports même contraire », « caractérisée par une complète marginalité », « reste hors de France un phénomène marginal », « la décomposition et l’affaiblissement de l’esprit national qui ont suivi l’affaire Dreyfus. Au sein du mouvement, Charles Maurras insuffle une nouvelle idéologie, le nationalisme intégral, qui reprend des éléments traditionnels. En 1972, scission de la Fédération des unions royalistes de France (FURF) sous la direction de Guy Rérolle. Maurras pense que le suffrage universel est conservateur : « Nous n'avons jamais songé à supprimer le suffrage universel, dit-il. Le journal ayant cessé de paraître et la ligue ayant été interdite avant-guerre, l'Action française s’interrompt après 1944. La Restauration nationale créée par Pierre Juhel et Louis-Olivier de Roux en 1955, tenant Aspects de la France continuera après 1967 et fera l’unanimité jusqu'en 1971. Leur assassinat à Sarajevo, le 28 juin 1914, servit de prétexte au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Le 30 août 1939, Maurras écrit à Franco pour qu'il travaille à (?). Le mouvement se fait désormais le vecteur « d'une monarchie héréditaire, antiparlementaire et décentralisée » avec le soutien de figures des lettres françaises d'alors tels Paul Bourget et Jules Lemaître[C 2],[21]. ». Centre Indépendant d'Action Républicaine et Libérale (CIARL) Centre Royaliste d'Action Française (CRAF) Cercle du Panthéon (CP) Cercle Franco-Hispanique (CFH) Cercle National des Étudiants de Paris (CNEP) Charlemagne Hammer Skins (CHS) Chrétienté - Solidarité (CS) Civitas; Club de l'Horloge (CDH) Comité d'Action Française (CAF) ». Le jeune camelot Georges Bernanos est notamment arrêté pour avoir agressé Thalamas[F 4]. Catherine Nicault conclut que les « Français israélites » ne partagent pas une analyse commune de l'antisémitisme : à l'exception du groupe minoritaire des « israélites « nationaux » [...], les autres « familles » israélites, et particulièrement l'élite communautaire, n'ont pas cessé [...] d'être conscientes du danger antisémite, se divisant toutefois, et profondément, sur la tactique à lui opposer. Le 8 avril 1898 s'organise un petit Comité d'action française où Henri Vaugeois, professeur de philosophie au collège de Coulommiers, et Maurice Pujo coudoient le capitaine Caplain-Cortambert[11] et le colonel de Villebois-Mareuil[12]. En 1920, son tirage n'était que 60 000 exemplaires[51] Le 5 février 1934, le tirage atteint une pointe de 200 000 exemplaires[51]. »[B 7] Ainsi, l'Action française se reconstitue en juin 1947 autour de Maurice Pujo et Georges Calzant qui fondent le mouvement « Restauration nationale », le nom initial du mouvement ayant été interdit. À l'occasion du décès de Pie XI, Pierre-Henri Simon écrit que la condamnation de l'Action française avait été, selon lui, « un des actes doctrinaux et disciplinaires les plus considérables du pontificat. Qui pour remettre le Roi sur le trône de France? » De même, Carole Reynaud-Paligot relève que les « représentations essentialistes » imprègnent la vision d'une « race française » dotée par Maurras de « fondements biologiques[47]. Des banquets corporatifs accueillent par ailleurs des membres ou proches de la ligue dans l'entre deux guerres, notamment les médecins à partir de 1927[64], autour du docteur Paul Guérin jusqu'à ce qu'il quitte l'AF en 1930[o],[I 1],[65],[p],[q], puis autour de Charles Fiessinger, ami et médecin de Maurras, de 1931 à 1935 puis en 1939[66]. Du 21 février au 2 mars, ses militants troublent les représentations et conspuent le dramaturge, qualifié par eux de « juif déserteur ». Comme tous les collaborationnistes désireux que la France entrât en guerre aux côtés de l'Allemagne, il se déchaîna contre Maurras qui répliqua en évoquant « un gros crachat de 664 pages produit d’un cacographe maniaque nabot impulsif et malsain »[175],[D 32]. Ces derniers sont rejetés par la direction du mouvement qui invoque le slogan : « la France seule ». Très applaudi sur les théâtres du boulevard, il jouit d'une grande renommée. Institut d'Action française, créé en février 1906. David Levy, « Maurras et la vie intellectuelle britannique », EM, 3. Au-delà de cette commune hostilité épidermique au bolchevisme soviétique, la question des convergences entre nazisme et doctrine d'Action française a fait débat parmi des historiens. Le mouvement utilise notamment le mème comme vecteur de diffusion pour ses idées. Aujourd'hui, l’Action française revendique près de 3 000 militants, avec une hausse de 18 % d’adhérents en 2017 et une croissance de 53 % d’adhérents entre 2013 et 2018[8]. De fait, il « refusait d'accepter les conséquences de ses observations : jamais pro-Allemand, Maurras ne pouvait tout simplement pas se résoudre à surmonter sa profonde et bouillante aversion pour les ennemis de l'Allemagne » (les démocrates et les Soviétiques)[A 37]. Même si Maurras ne cessa de prévenir ses amis et disciples contre les dangers de ce qu'il appelait avec mépris l'« hitléromanie de la Droite », il ne fut pas toujours suivi par certains d'entre eux, prompts à avancer que le régime nazi, régime autoritaire par excellence, n'était pas sans incarner une révolution autoritaire considérée comme un fondement de la doctrine d'Action française ; comme le souligne Eugen Weber, « quelques-uns d'entre eux comptèrent même parmi les partisans principaux du Führer »[A 35]. « La révélation que le document incriminant Dreyfus était fabriqué de toutes pièces ne troubla pas Maurras, qui le taxa de « faux patriotique ». À l'opposé d'une politique de masse, il aspire à l'épanouissement de corps intermédiaires librement organisés et non étatiques, l'égoïsme de chacun tournant au bénéfice de tous. D'ailleurs de façon générale, Charles Maurras, dans sa réflexion centrée sur la France, n'a jamais pris la peine de réfuter les expériences politiques étrangères, ce qui vaut pour le marxisme comme pour le fascisme et l'Action française s’accommodera pour l'étranger de régimes dont elle ne voudrait pas pour la France[128]. 187 à … Comme le relève René Rémond, l'Action française est importante aux yeux de l'Histoire : « [Elle a] rajeuni un royalisme déclinant, renouvelé sa doctrine, doté d'un système de pensée la passion nationaliste et tenté une synthèse originale de leurs apports même contraire »[C 5]. Le tournant de 1908 », « L'Union pour l'action morale et le spiritualisme républicain (1892-1905) », « Les deux apogées de l'Action française », L'association Marius Plateau – Anciens combattants d'Action française, Décret de condamnation de l’Action Française par le Saint Office, « Xénophobie et antisémitisme sous le Front populaire », présentation en ligne sur books.google.fr, « SOLIDARITÉ AVEC LA NOUVELLE ACTION ROYALISTE », Bulletin du Groupe du Bas Languedoc de l'association Sully, Royalisme protestant en France au XXe siècle, Site officiel du Centre royaliste d'Action française et du bimensuel, Textes sur l'affaire Dreyfus et l'Action française, « 1936 : l’agression filmée de Léon Blum », Revue d'histoire moderne et contemporaine, Bulletin des cours de l'institut d'Action française, Dames d'Action française et Jeunes Filles royalistes, Théories du complot maçonnique dans la Révolution française, Liste de documents pontificaux condamnant la franc-maçonnerie, Initiative populaire « Interdiction des sociétés franc-maçonniques », Tribunal spécial pour la répression de la maçonnerie et du communisme, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, Répliques du bon sens aux attaques et objections modernes contre la Religion, Revue internationale des sociétés secrètes, Antisémitisme sous la Troisième République, Prise d'otages du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, Fusillade dans une synagogue de Pittsburgh, Attentat de Yom Kippour à Halle-sur-Saale, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Action_française&oldid=177932667, Page utilisant le modèle Citation avec un retour ligne, Article pouvant contenir un travail inédit, Article contenant un appel à traduction en espagnol, Article avec une section vide ou incomplète, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Portail:Religions et croyances/Articles liés, Portail:Politique française/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Suivaient les signatures d'Henri Vaugeois, Léon Daudet, Charles Maurras, Léon de Montesquiou, Lucien Moreau, Jacques Bainville, Louis Dimier, Bernard de Vesins, Robert de Boisfleury, Paul Robain, Frédéric Delebecque et Maurice Pujo. Ainsi, après le compromis d'Agadir, l'Allemagne cesse de s'intéresser au Maroc pour mieux s'intéresser aux évènements qui se déroulent alors en Orient. Le doyen Alfred Croiset est également victime de campagnes de l'Action française[A 14]. De fait, comme l'écrit Eugen Weber, « l'Action française n'avait aucune sympathie particulière pour la théorie nazie, encore moins pour les hommes qui l'appliquaient »[A 31]. Dans le cadre de La Manif pour tous, le secrétaire général du mouvement, Olivier Perceval produit une tribune proclamant la création du Printemps français à la suite de laquelle le mouvement apparaît effectivement[269]. Logotype de Restauration nationale de 1955 à 1998. En écartant les juifs de nombreuses activités professionnelles, le maréchal Pétain ne faisait que « s'aligner sur les thèses » maurrassiennes selon lesquelles les juifs étaient « considérés comme des étrangers inassimilables »[245]. Cette manifestation aura une certaine influence car le Préfet du Mans décidera d'amputer la pièce de 12 minutes de scènes[280].

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